Akitsu
La libellule, symbole du Japon
Les japonais apprécient beaucoup les insectes. Et s’il y a un insecte-roi, au Japon, c’est bien la libellule ! La libellule est un insecte très apprécié probablement en raison de son histoire ainsi que de son sens symbolique porté vers le futur.
Les libellules sont considérées comme des insectes porte-chance. Comme elles volent toujours vers l’avant sans jamais reculer, elles sont un symbole de persévérance qui inspira les guerriers samouraïs pour leurs batailles lors des siècles précédents.
La libellule a donné son nom à une lance légendaire créée par le forgeur renommé Masazane Fujiwara et qui aurait appartenu au daimyô Honda Tadakatsu : la Tonbogiri (蜻蛉切) ou Trancheuse de Libellule. La lance tiendrait son nom du fait qu’une libellule s’étant posée sur sa lame se vit instantanément coupée en deux…
Au Japon, il existe environ 200 espèces de libellules, la quasi-totalité ayant une appellation traditionnelle propre. On en trouve de toutes les couleurs. A titre de comparaison, on ne trouve “que” 150 espèces sur l’immense territoire de la Russie… Elles sont si ancrées dans la culture et l’histoire du pays qu’elles lui ont même donné un de ses premiers surnoms “Akitsu-shima“. En ancien japonais, libellule ne se disait pas “Tombo“ mais Akistsu 秋津.
Les preuves les plus anciennes de cet attachement aux libellules sont des représentations figurant sur desdotaku, ces cloches cérémonielles en bronze fondues entre le milieu et la fin de la période Yayoi (env. IIe siècle av.J.-C. au IIIe siècle ap. J.-C.). Certaines de ces dotaku, qui pouvaient se suspendre, étaient décorées de motifs assez primitifs de libellules, mantes religieuses et araignées. Autant d’insectes et arachnides bénéfiques pour l’homme puisqu’ils faisaient bombance d’insectes prédateurs des précieux plantes de riz. Les historiens voient dans ces représentations des prières pour une bonne récolte.
Histoire mythologique du Japon ancien, le Nihon Shoki (« Annales du Japon », rédigées en 720) mentionne la libellule, alors appelée akitsu. Les Annales rapportent également pour la première fois le nom d’Akitsu-Shima”.
Japon, l’île des libellules
En effet, Akitsu-Shima, ou « les îles des libellules », est une ancienne désignation du Japon. Ce serait d'ailleurs la première dénomination du pays. Cette dénomination ne s’explique pas seulement par la forme générale de l’île de Hondô. La mythologie du Japon ancien dit que c'est le légendaire premier empereur et fondateur de la dynastie Jimmu-Tenno qui, ayant gravi une petite montagne laissa errer son regard sur ses terres et aurait déclaré du haut du Yamato (aujourd’hui Préfecture de Nara): « Mon île a la forme de deux libellules accouplées ». Ce serait à partir de cette déclaration que le surnom de Akitsu-Shima que l’on retrouve dans de nombreux écrits médiévaux comme le Man’yôshû, fit sont apparition.
Une ancienne légende chinoise dis qu’il y a 3000 ans, un empereur appris que sur l’île de la libellule dans la mer du soleil levant (Japon) poussait une herbe qui pourrait lui rendre sa jeunesse. Mais comme seulement la jeunesse pouvait la cueillir, il envoya douze jeunes hommes et douze jeunes filles sur l’île. Ils atteignirent l’île après avoir survécu à de fortes tempêtes et un serpent de mer, mais ne trouvèrent ni herbes magique ni habitants sur l’île, ils décidèrent d’y rester. Ils choisirent le chrysanthème comme symbole pour représenter leur nation auprès de la Chine.
Dans les Annales du Japon est rapporté cet incident prodigieux survenu à l’Empereur Yuryaku Tenno, vingt et unième de la lignée, alors qu’il chassait sur la lande de Yoshino (Sud de l’actuelle Préfecture de Nara). Un taon s’était posé sur l’auguste bras qu’il s’apprêtait à piquer cruellement. Une libellule qui volait par là, alarmée, fondit à ailes racourcies sur l’impertinent et l’emporta dans les airs. Ce service emplit d’aise l’Empereur, à telle enseigne qu’il décréta que la région s’appellerait désormais “Akitsu-no”, la “Plaine de la Libellule”. Et les Annales d’ajouter que de cet incident date l’appellation de “Akitsu Shima” (Les Îles des Libellules) qui fut donc considérée comme l’ancienne désignation du Japon.
L’île aux nombreuses libellules
Le Japonais passe pour le plus fervent amoureux d’insectes au monde. Et ses préférés sont précisément les libellules, les lucioles éclairant les nuits d’été et les grillons sonorisant puissamment les belles nuits d’automne.
L’histoire nous apprend que depuis les temps les plus anciens, les Japonais n’ont jamais rien aimé tant qu’observer ces très gracieux archiptères.
La libellule était donc considérée comme un kachi-mushi (insecte victorieux) porteur de chance et de bonheur, peut-être depuis cet épisode du combat avec le taon. Et c’est depuis ce temps que l’on vit des heaumes de preux samouraïs ou des casques de piétaille, armoiries familiales et autres objets encore, s’orner du dessin ou du motif schématisé de la libellule victorieuse et d’heureux augure.
Dans un recueil remontant à la fin du XIIe siècle nous retrouvons une chanson expliquant comment capturer les libellules, car les enfants japonais se livrent joyeusement à cette chasse depuis des siècles. Ils les observent attentivement, découvrent leurs mœurs et inventent des procédés pour les capturer. Un de ceux-ci est détaillé dans la première encyclopédie illustrée du Japon, publiée au début du XVIIIe siècle par Terajima Ryoan sous le titre Wakan Sansai Zue (Collection Illustrée sino-japonaise des trois Éléments de l’Univers). L’illustration nous montre Dame Libellule attachée par un fil à un court bâton pour servir d’appât à Monsieur Libellule. Jusqu’à tout récemment cette méthode dite otori-dori, était extrêmement populaire chez les gosses, qui utilisaient une gin-yamma argentée, ou quelque autre variété de libellule de grande taille.
La gin-yamma et autres grandes libellules ne se rencontrant plus trop fréquemment ces dernières années, principalement en raison de la dégradation de son habitat naturel, l’on ne voit plus guère ces joyeuses bandes d’enfants la pourchassaient en entonnant Aka-tombo (Libellule Rouge), une adorable chanson d’enfants, écrite en 1921. D’ailleurs, dans le cadre des activités de sauvegarde de l’environnement au Japon, nombreux sont les groupes qui ont mis à la mode l’aménagement de petites pièces d’eau pour y attirer les libellules dans une sorte de “culture de la libellule” qui est unique dans ce pays.
Le symbole de la libellule
Pour les Japonais, la libellule est synonyme de force et de bravoure, symbolisant bonheur et victoire, voilà pourquoi certains guerriers l’adoptèrent comme blason.
Il y a beaucoup de différentes représentations de la libellule, tout dépendent de la culture du pays. Si vous êtes au Japon, la libellule symbolise une nouvelle lumière et la joie, mais dans d’autres pays cette symbolique est différente mais tout aussi instructive. Certains symbolistes animaux la représentent comme un symbole de bonne chance, de prospérité, de rapidité, de pureté, d'harmonie et de force. Certains Amérindiens croient que les libellules sont les âmes des morts. A noter le nom vernaculaire anglais de « mouches-dragons » (dragon-fly), car en Angleterre, on allait jusqu’à dire que leur corps se transformait en aiguilles et cousaient les bouches des enfants menteurs. Il existe également de nombreuses cultures qui croient que le sens d'une libellule, c'est le bonheur, le courage et la pensée subconsciente. Ils croient aussi que si vous voyez deux libellules jumelés, qu'ils représentent l'amour et la maturité.
La libellule est un symbole de bonheur, de nouveau départ et de changement depuis de nombreux siècles, et même si la représentation de la libellule semble changée avec les cultures, il y a quelques ressemblances ; l’espoir, le changement et l'amour.
La libellule appartient à la famille des Odonates. Cependant, le mot « libellule » vient du latin « libra », qui signifie « Balance » et ceci parce que dans son vol, la libellule tient ses ailes bien à l’horizontal. Pour d’autres, le mot « libellule » dériverait du latin « libella » désignant l’instrument qui sert à faire le niveau. Dans les deux cas, il s’agit d’instrument de mesure et d’équilibre, ce que représente la balance. Chez les Hopi de l’Arizona, en Amérique du Nord, la libellule représente la vie et orne de nombreuses poteries.
De tous temps, la libellule a été admirée pour son élégance et sa légèreté. Pour certains, elle passe pour être une messagère des rêves. Pour d’autres, et notamment chez les Amérindiens, elle serait synonyme de duperie des sens car ses ailes scintillantes ont un effet magique, ce qui devrait nous donner à réfléchir sur la réalité apparente de notre monde. D’ailleurs, la libellule ne naît pas libellule : elle nous arrive sous forme d’œuf. Puis, pour une courte durée elle devient nymphe, ensuite elle passe par l’état de larve pour se transformer en libellule adulte, celle qui nous fait rêver…
A l’image de ses différentes transformations, la libellule a connu au cours de l’Histoire des fortunes diverses. Symbole de bonheur et de victoire en Orient où elle fait partie de la pharmacopée, comme au Japon, par exemple, où certaines espèces sont vendues pour guérir maux de gorge et fièvre, alors qu’en Occident elle est la muse des créateurs de bijoux et des peintres. Pourtant en Occident, au Moyen Age, les libellules étaient jadis associées au diable. Depuis, la libellule est devenu un sujet d’inspiration, tel que ce fut le cas au siècle dernier pour le peintre Gustave Moreau.
Les libellules dans leur environnement
Il est plutôt bon signe de rencontrer des libellules car, très sensibles à la qualité des eaux dans lesquelles elles vivent, elles sont un excellent indicateur du degré de pollution d’un point d’eau. C’est peut-être pour ça qu’elles sont de moins en moins nombreuses et que certaines espèces ont disparu, alors que ces merveilleuses libellules jouent un rôle important dans l’écosystème car prédatrice de certains invertébrés aquatiques dont elles débarrassent mares et étangs.
À l’état larvaire, la libellule se développe dans les pièces d’eau, innombrables au Japon, chaque rizière, rivière ou ruisseau en constituant une où se développer. On ne dénombre pas moins de 190 variétés de libellules au Japon, et leur population est elle-même impressionnante.
L’histoire nous apprend que depuis les temps les plus anciens, les Japonais n’ont jamais rien aimé tant qu’observer ces très gracieux archiptères.
Les japonais apprécient beaucoup les insectes. Et s’il y a un insecte-roi, au Japon, c’est bien la libellule ! La libellule est un insecte très apprécié probablement en raison de son histoire ainsi que de son sens symbolique porté vers le futur.
Les libellules sont considérées comme des insectes porte-chance. Comme elles volent toujours vers l’avant sans jamais reculer, elles sont un symbole de persévérance qui inspira les guerriers samouraïs pour leurs batailles lors des siècles précédents.
La libellule a donné son nom à une lance légendaire créée par le forgeur renommé Masazane Fujiwara et qui aurait appartenu au daimyô Honda Tadakatsu : la Tonbogiri (蜻蛉切) ou Trancheuse de Libellule. La lance tiendrait son nom du fait qu’une libellule s’étant posée sur sa lame se vit instantanément coupée en deux…
Au Japon, il existe environ 200 espèces de libellules, la quasi-totalité ayant une appellation traditionnelle propre. On en trouve de toutes les couleurs. A titre de comparaison, on ne trouve “que” 150 espèces sur l’immense territoire de la Russie… Elles sont si ancrées dans la culture et l’histoire du pays qu’elles lui ont même donné un de ses premiers surnoms “Akitsu-shima“. En ancien japonais, libellule ne se disait pas “Tombo“ mais Akistsu 秋津.
Les preuves les plus anciennes de cet attachement aux libellules sont des représentations figurant sur desdotaku, ces cloches cérémonielles en bronze fondues entre le milieu et la fin de la période Yayoi (env. IIe siècle av.J.-C. au IIIe siècle ap. J.-C.). Certaines de ces dotaku, qui pouvaient se suspendre, étaient décorées de motifs assez primitifs de libellules, mantes religieuses et araignées. Autant d’insectes et arachnides bénéfiques pour l’homme puisqu’ils faisaient bombance d’insectes prédateurs des précieux plantes de riz. Les historiens voient dans ces représentations des prières pour une bonne récolte.
Histoire mythologique du Japon ancien, le Nihon Shoki (« Annales du Japon », rédigées en 720) mentionne la libellule, alors appelée akitsu. Les Annales rapportent également pour la première fois le nom d’Akitsu-Shima”.
Japon, l’île des libellules
En effet, Akitsu-Shima, ou « les îles des libellules », est une ancienne désignation du Japon. Ce serait d'ailleurs la première dénomination du pays. Cette dénomination ne s’explique pas seulement par la forme générale de l’île de Hondô. La mythologie du Japon ancien dit que c'est le légendaire premier empereur et fondateur de la dynastie Jimmu-Tenno qui, ayant gravi une petite montagne laissa errer son regard sur ses terres et aurait déclaré du haut du Yamato (aujourd’hui Préfecture de Nara): « Mon île a la forme de deux libellules accouplées ». Ce serait à partir de cette déclaration que le surnom de Akitsu-Shima que l’on retrouve dans de nombreux écrits médiévaux comme le Man’yôshû, fit sont apparition.
Une ancienne légende chinoise dis qu’il y a 3000 ans, un empereur appris que sur l’île de la libellule dans la mer du soleil levant (Japon) poussait une herbe qui pourrait lui rendre sa jeunesse. Mais comme seulement la jeunesse pouvait la cueillir, il envoya douze jeunes hommes et douze jeunes filles sur l’île. Ils atteignirent l’île après avoir survécu à de fortes tempêtes et un serpent de mer, mais ne trouvèrent ni herbes magique ni habitants sur l’île, ils décidèrent d’y rester. Ils choisirent le chrysanthème comme symbole pour représenter leur nation auprès de la Chine.
Dans les Annales du Japon est rapporté cet incident prodigieux survenu à l’Empereur Yuryaku Tenno, vingt et unième de la lignée, alors qu’il chassait sur la lande de Yoshino (Sud de l’actuelle Préfecture de Nara). Un taon s’était posé sur l’auguste bras qu’il s’apprêtait à piquer cruellement. Une libellule qui volait par là, alarmée, fondit à ailes racourcies sur l’impertinent et l’emporta dans les airs. Ce service emplit d’aise l’Empereur, à telle enseigne qu’il décréta que la région s’appellerait désormais “Akitsu-no”, la “Plaine de la Libellule”. Et les Annales d’ajouter que de cet incident date l’appellation de “Akitsu Shima” (Les Îles des Libellules) qui fut donc considérée comme l’ancienne désignation du Japon.
L’île aux nombreuses libellules
Le Japonais passe pour le plus fervent amoureux d’insectes au monde. Et ses préférés sont précisément les libellules, les lucioles éclairant les nuits d’été et les grillons sonorisant puissamment les belles nuits d’automne.
L’histoire nous apprend que depuis les temps les plus anciens, les Japonais n’ont jamais rien aimé tant qu’observer ces très gracieux archiptères.
La libellule était donc considérée comme un kachi-mushi (insecte victorieux) porteur de chance et de bonheur, peut-être depuis cet épisode du combat avec le taon. Et c’est depuis ce temps que l’on vit des heaumes de preux samouraïs ou des casques de piétaille, armoiries familiales et autres objets encore, s’orner du dessin ou du motif schématisé de la libellule victorieuse et d’heureux augure.
Dans un recueil remontant à la fin du XIIe siècle nous retrouvons une chanson expliquant comment capturer les libellules, car les enfants japonais se livrent joyeusement à cette chasse depuis des siècles. Ils les observent attentivement, découvrent leurs mœurs et inventent des procédés pour les capturer. Un de ceux-ci est détaillé dans la première encyclopédie illustrée du Japon, publiée au début du XVIIIe siècle par Terajima Ryoan sous le titre Wakan Sansai Zue (Collection Illustrée sino-japonaise des trois Éléments de l’Univers). L’illustration nous montre Dame Libellule attachée par un fil à un court bâton pour servir d’appât à Monsieur Libellule. Jusqu’à tout récemment cette méthode dite otori-dori, était extrêmement populaire chez les gosses, qui utilisaient une gin-yamma argentée, ou quelque autre variété de libellule de grande taille.
La gin-yamma et autres grandes libellules ne se rencontrant plus trop fréquemment ces dernières années, principalement en raison de la dégradation de son habitat naturel, l’on ne voit plus guère ces joyeuses bandes d’enfants la pourchassaient en entonnant Aka-tombo (Libellule Rouge), une adorable chanson d’enfants, écrite en 1921. D’ailleurs, dans le cadre des activités de sauvegarde de l’environnement au Japon, nombreux sont les groupes qui ont mis à la mode l’aménagement de petites pièces d’eau pour y attirer les libellules dans une sorte de “culture de la libellule” qui est unique dans ce pays.
Le symbole de la libellule
Pour les Japonais, la libellule est synonyme de force et de bravoure, symbolisant bonheur et victoire, voilà pourquoi certains guerriers l’adoptèrent comme blason.
Il y a beaucoup de différentes représentations de la libellule, tout dépendent de la culture du pays. Si vous êtes au Japon, la libellule symbolise une nouvelle lumière et la joie, mais dans d’autres pays cette symbolique est différente mais tout aussi instructive. Certains symbolistes animaux la représentent comme un symbole de bonne chance, de prospérité, de rapidité, de pureté, d'harmonie et de force. Certains Amérindiens croient que les libellules sont les âmes des morts. A noter le nom vernaculaire anglais de « mouches-dragons » (dragon-fly), car en Angleterre, on allait jusqu’à dire que leur corps se transformait en aiguilles et cousaient les bouches des enfants menteurs. Il existe également de nombreuses cultures qui croient que le sens d'une libellule, c'est le bonheur, le courage et la pensée subconsciente. Ils croient aussi que si vous voyez deux libellules jumelés, qu'ils représentent l'amour et la maturité.
La libellule est un symbole de bonheur, de nouveau départ et de changement depuis de nombreux siècles, et même si la représentation de la libellule semble changée avec les cultures, il y a quelques ressemblances ; l’espoir, le changement et l'amour.
La libellule appartient à la famille des Odonates. Cependant, le mot « libellule » vient du latin « libra », qui signifie « Balance » et ceci parce que dans son vol, la libellule tient ses ailes bien à l’horizontal. Pour d’autres, le mot « libellule » dériverait du latin « libella » désignant l’instrument qui sert à faire le niveau. Dans les deux cas, il s’agit d’instrument de mesure et d’équilibre, ce que représente la balance. Chez les Hopi de l’Arizona, en Amérique du Nord, la libellule représente la vie et orne de nombreuses poteries.
De tous temps, la libellule a été admirée pour son élégance et sa légèreté. Pour certains, elle passe pour être une messagère des rêves. Pour d’autres, et notamment chez les Amérindiens, elle serait synonyme de duperie des sens car ses ailes scintillantes ont un effet magique, ce qui devrait nous donner à réfléchir sur la réalité apparente de notre monde. D’ailleurs, la libellule ne naît pas libellule : elle nous arrive sous forme d’œuf. Puis, pour une courte durée elle devient nymphe, ensuite elle passe par l’état de larve pour se transformer en libellule adulte, celle qui nous fait rêver…
A l’image de ses différentes transformations, la libellule a connu au cours de l’Histoire des fortunes diverses. Symbole de bonheur et de victoire en Orient où elle fait partie de la pharmacopée, comme au Japon, par exemple, où certaines espèces sont vendues pour guérir maux de gorge et fièvre, alors qu’en Occident elle est la muse des créateurs de bijoux et des peintres. Pourtant en Occident, au Moyen Age, les libellules étaient jadis associées au diable. Depuis, la libellule est devenu un sujet d’inspiration, tel que ce fut le cas au siècle dernier pour le peintre Gustave Moreau.
Les libellules dans leur environnement
Il est plutôt bon signe de rencontrer des libellules car, très sensibles à la qualité des eaux dans lesquelles elles vivent, elles sont un excellent indicateur du degré de pollution d’un point d’eau. C’est peut-être pour ça qu’elles sont de moins en moins nombreuses et que certaines espèces ont disparu, alors que ces merveilleuses libellules jouent un rôle important dans l’écosystème car prédatrice de certains invertébrés aquatiques dont elles débarrassent mares et étangs.
À l’état larvaire, la libellule se développe dans les pièces d’eau, innombrables au Japon, chaque rizière, rivière ou ruisseau en constituant une où se développer. On ne dénombre pas moins de 190 variétés de libellules au Japon, et leur population est elle-même impressionnante.
L’histoire nous apprend que depuis les temps les plus anciens, les Japonais n’ont jamais rien aimé tant qu’observer ces très gracieux archiptères.
Ginkgo
Plante. Symbole de longévité (certains spécimens ont entre 1000 et 2000 ans d'âge), il est considéré comme un véritable "fossile vivant". C'est Darwin qui lui donna ce qualificatif, et d'ailleurs il le prit pour exemple afin d'illustrer sa théorie de l'évolution. Le ginkgo fit son apparition il y a 250 millions d'années, à la fin de l'ère primaire. Il a connu les dinosaures, il les a même précédés sur le globe terrestre. Il est actuellement le doyen des arbres.
Étymologie. Ginkgo : du japonais gin kyô, lui même transcrit du chinois yin kuo, fruit d'argent. Biloba: parce que ses feuilles ont deux lobes. Synonymes: arbre aux quarante écus (à cause de ses feuilles qui prennent une couleur jaune d'or en automne et du prix payé par un botaniste amateur, Pétigny, pour en obtenir), noyer du Japon, arbre du ciel.
Le ginkgo a pour caractéristique d'être dioïque, ce qui signifie qu'il existe des pieds mâles et des pieds femelles. Les mâles bourgeonnent quinze jours avant les femelles, si bien que pour sexer une jeune pousse on surveille l'éclosion de ses feuilles et on la compare à celle d'individus formellement identifiés. On plante généralement des arbres mâles car les fruits, qui ressemblent à une grosse mirabelle, ont une odeur très désagréable de beurre rance quand ils pourrissent. La pulpe contient des substances irritantes. Si elles sont consommées en quantité modérée et grillées, les amandes sont comestibles, et même très appréciées en Extrême-Orient où elles jouent le rôle que les Européens accordent à la pistache. La tradition, encore vivace, veut qu'on les offre au cours des cérémonies de mariage ou lors des grandes réceptions. Le bois, de couleur claire et à grain fin, a toujours servi à la confection des autels du culte bouddhiste et des tables d'audience des tribunaux.
Le ginkgo est un arbre très robuste qui résiste au froid, aux insectes, aux parasites, à la pollution urbaine et industrielle. A ce titre, il est souvent planté dans les grandes villes. Il perd ses feuilles pratiquement d'un seul coup, ce qui facilite l'entretien des rues. Il résiste au feu : dès que la température s'élève il se gorge d'eau et son écorce se couvre d'un suc ininflammable. C'est le premier arbre à avoir repoussé sur les terrains dévastés par la bombe d'Hiroshima (6 août 1945): on vit, au printemps suivant, au niveau de l'épicentre, un rejeton émerger d'une souche qui avait brûlé.
L'usage traditionnel de ses feuilles dans la pharmacopée chinoise se perd dans la nuit des temps. Il est reconnu actuellement par les autorités médicales comme utile pour améliorer la circulation sanguine et le métabolisme cellulaire, et prévenir la sénescence.
Étymologie. Ginkgo : du japonais gin kyô, lui même transcrit du chinois yin kuo, fruit d'argent. Biloba: parce que ses feuilles ont deux lobes. Synonymes: arbre aux quarante écus (à cause de ses feuilles qui prennent une couleur jaune d'or en automne et du prix payé par un botaniste amateur, Pétigny, pour en obtenir), noyer du Japon, arbre du ciel.
Le ginkgo a pour caractéristique d'être dioïque, ce qui signifie qu'il existe des pieds mâles et des pieds femelles. Les mâles bourgeonnent quinze jours avant les femelles, si bien que pour sexer une jeune pousse on surveille l'éclosion de ses feuilles et on la compare à celle d'individus formellement identifiés. On plante généralement des arbres mâles car les fruits, qui ressemblent à une grosse mirabelle, ont une odeur très désagréable de beurre rance quand ils pourrissent. La pulpe contient des substances irritantes. Si elles sont consommées en quantité modérée et grillées, les amandes sont comestibles, et même très appréciées en Extrême-Orient où elles jouent le rôle que les Européens accordent à la pistache. La tradition, encore vivace, veut qu'on les offre au cours des cérémonies de mariage ou lors des grandes réceptions. Le bois, de couleur claire et à grain fin, a toujours servi à la confection des autels du culte bouddhiste et des tables d'audience des tribunaux.
Le ginkgo est un arbre très robuste qui résiste au froid, aux insectes, aux parasites, à la pollution urbaine et industrielle. A ce titre, il est souvent planté dans les grandes villes. Il perd ses feuilles pratiquement d'un seul coup, ce qui facilite l'entretien des rues. Il résiste au feu : dès que la température s'élève il se gorge d'eau et son écorce se couvre d'un suc ininflammable. C'est le premier arbre à avoir repoussé sur les terrains dévastés par la bombe d'Hiroshima (6 août 1945): on vit, au printemps suivant, au niveau de l'épicentre, un rejeton émerger d'une souche qui avait brûlé.
L'usage traditionnel de ses feuilles dans la pharmacopée chinoise se perd dans la nuit des temps. Il est reconnu actuellement par les autorités médicales comme utile pour améliorer la circulation sanguine et le métabolisme cellulaire, et prévenir la sénescence.
Le trèfle, couplé au ginkgo, évoque non seulement la chance, mais également l'assurance de réussir sur le long terme.
La libellule, symbole important dans la tradition japonaise, rappelle la persévérance qui mène inévitablement au bonheur.
Références:
- Dictionnaire des Symboles – Jean Chevalier et Alain Gheerbrant – Robert Laffont/Jupiter – Collection Bouquins
- Konishi Masayasu, NIPPONIA No.29 15 juin, 2004 Bestiaire du Japon - Les îles de la libellule. http://web-japan.org/nipponia/nipponia29/fr/animal/animal01.html
- Sakura House Co., Ltd., Tokyo - Japon. http://sakurahouse-blog.com/fr/2012/08/13/japon-lile-aux-libellules/
- Wikipedia. http://fr.wikipedia.org/wiki/Japon
- Blog: Le garde mots. http://blog.legardemots.fr/post/2005/09/26/379-ginkgo
- Dictionnaire des Symboles – Jean Chevalier et Alain Gheerbrant – Robert Laffont/Jupiter – Collection Bouquins
- Konishi Masayasu, NIPPONIA No.29 15 juin, 2004 Bestiaire du Japon - Les îles de la libellule. http://web-japan.org/nipponia/nipponia29/fr/animal/animal01.html
- Sakura House Co., Ltd., Tokyo - Japon. http://sakurahouse-blog.com/fr/2012/08/13/japon-lile-aux-libellules/
- Wikipedia. http://fr.wikipedia.org/wiki/Japon
- Blog: Le garde mots. http://blog.legardemots.fr/post/2005/09/26/379-ginkgo